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Félicitations aux récipiendaires des prix du leadership communautaire 2025!

20/03/25
De gauche à droite: Daniel Wang, trésorier de la Fondation des francophones de la C.-B., Charlotte Moreau, récipiendaire du Prix du leadership communautaire pour les futur·es enseignant·es, Brienne Fillipe, récipiendaire du Prix du leadership communautaire, Guillaume Girard, chargé de cours au Département de français et membre du jury, Gino LeBlanc, directeur du BAFF
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Nous avons le plaisir d’annoncer la remise du premier Prix du leadership communautaire pour les futur·es enseignant·es et pour une quatrième année consécutive, celle du Prix du leadership communautaire.

Ces prix existent grâce au fonds de dotation de la et du Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF) de l’Université Simon Fraser (¶¡ÏãÔ°AV).

Ils soulignent et récompensent l’engagement actif d’un·e étudiant·e ou d’un·e diplômé·e au sein de la communauté ou d’un conseil scolaire par son dévouement à la promotion de la langue française et de la francophonie en Colombie-Britannique.

Cette année le choix des membres des jurys composés de membres universitaires et communautaires s’est tourné vers : 

  • Brienne Fillipe, étudiante en 4e année au French Cohort Program pour le  Prix du leadership communautaire;

  • Charlotte Moreau, étudiante au Professional Development Program module en français pour le premier Prix du leadership communautaire pour les futur.es enseignant.es.

Véritables rayons de soleil, Brienne et Charlotte incarnent la vitalité de la langue et l’avenir de la francophonie avec leur volonté commune de rassembler en français !

Elles se sont prêtées au jeu des questions/réponses avec beaucoup de générosité et d’humilité auprès de la directrice générale de la Fondation, Vanessa Groult.

Lauréate du Premier Prix du leadership communautaire pour les futur.es enseignant.es : Charlotte Moreau

Charlotte s’est démarquée par sa passion de la langue française et sa volonté de la partager auprès des jeunes. Lorsqu’elle était la Vice-Présidente de l’association des étudiant. es en français à ¶¡ÏãÔ°AV, elle a organisé des activités ludiques et rassembleuses pour favoriser les échanges en dehors des salles de classe.

Sa détermination à créer des espaces inclusifs par et pour les jeunes se traduit aussi à travers son engagement en tant que membre du comité sécurité linguistique de 2022 à 2024. Également, en tant que membre du comité 18+ du conseil jeunesse de la Colombie-Britannique (CJFCB) depuis 2019. 

Élève du conseil scolaire francophone (CSF), puis participante du programme EXPLORE à Laval, son amour pour le français s’est bâti au fur et à mesure de ses expériences. Mais l’élément déclencheur, celui qui a suscité sa vocation à devenir enseignante, est arrivé au cours d’un échange avec d’autres jeunes qui ont suivi le programme d’immersion française.  Charlotte a été touchée et inspirée par leurs parcours et leurs réalités. Elle souhaite enseigner en immersion pour favoriser l’attachement et l’épanouissement de la langue dès la petite enfance. 

Créative, dynamique et véritable ambassadrice de la langue française, Charlotte souhaite favoriser les échanges entre le CSF et le programme d’immersion française.

Nous souhaitons beaucoup de succès à Charlotte et si vous souhaitez en savoir davantage sur elle, cliquez ici pour découvrir son portrait.

Félicitations Charlotte, ta passion pour la langue française et ta volonté de la partager au sein de la communauté et au-delà font de toi une leadeuse inspirante !

Qu’est-ce que ça représente pour toi de recevoir le premier prix du leadership communautaire pour les futur.es enseignant.es ?

Recevoir le premier prix du leadership communautaire pour les futur·es enseignant·es est un immense honneur, et j’en suis profondément reconnaissante. Mon désir de m’engager auprès de ma communauté a toujours été guidé par ma propre volonté de redonner à cette belle communauté. Je vois ce prix comme une belle reconnaissance de mes efforts au fil des années et comme un rappel de leur impact, même lorsque je ne m’en rends pas compte. L’inspiration a toujours été au cœur de mon engagement, et recevoir ce prix me motive encore davantage à continuer.

En tant que leadeuse communautaire, qu’est ce qui t’anime le plus ?

Ce n’est qu’après avoir terminé le secondaire que j’ai découvert cette communauté francophone et cela demeure un moment marquant dans ma vie. Mes expériences à travers les années au sein de cette communauté m’ont permis d’apprécier ma langue et de m’y amuser et c’est grâce aux leaders et leadeuses communautaires qui m’ont précédé·es. 

Savoir que j’ai le potentiel d’avoir le même impact sur des jeunes qu’eux ont eu sur moi m’anime dans mon engagement. J’éprouve une grande joie de voir l’évolution des nouvelles générations de jeunes passer de la participation à l’engagement, et à devenir, à leur tour, des leaders et leadeuses communautaires.

As-tu une anecdote ou un souvenir à partager ?

À travers mon engagement avec le CJFCB, j’ai eu la chance de vivre de belles expériences mémorables. L’une des plus marquantes remonte à l’année où j’y ai travaillé comme agente de projet responsable du programme CONNECTE qui offre des bourses de financement aux 14-25 ans pour réaliser leurs projets communautaires. Avec une collègue, nous avons organisé un débat spectacle de zéro pour célébrer tous les projets communautaires réalisés par des jeunes au cours de l’année. 

Nous avons véritablement pelleté des nuages en nous lançant dans ce projet sans vraiment mesurer l’ampleur de la tâche. Mais ce sont les défis, les imprévus et les longues soirées de travail avec ma collègue qui rendent cette expérience un souvenir qui me tient à cœur. C’est un accomplissement dont je suis particulièrement fière, non seulement pour ce que nous avons réalisé, mais surtout pour l’opportunité que nous avons créée, permettant aux jeunes d’être reconnus pour leur engagement.

Pourquoi as-tu choisi de suivre des études postsecondaires en français ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?

Au début de mon parcours universitaire, je n’avais pas l’intention de faire des études en français. Mon plan initial était de suivre quelques cours de français ici et là, sans pour autant compléter un diplôme dans cette langue. Ce n’était pas par manque d’intérêt, mais plutôt parce que j’avais passé toute ma scolarité en français et que je recherchais une certaine pause linguistique. Cependant, je savais que l’enseignement en français m’intéressait, donc il était important pour moi de ne pas totalement abandonner la langue. 

C’est alors que j’ai découvert notre belle communauté francophone, qui a complètement transformé ma perception du français. J’ai décidé de m’impliquer dans l’association francophone de mon université comme moyen de maintenir la langue, et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai finalement choisi de poursuivre mes études en français, afin de pouvoir m’engager pleinement dans ces associations. Mon expérience universitaire, en particulier auprès de personnes qui ne parlaient pas français, m’a fait réaliser à quel point le français est profondément lié à mon identité et combien il me manquerait si je ne l’utilisais plus. Ce que j’ai tiré de mes expériences communautaires — ce sentiment d’appartenance et ce plaisir de s’amuser dans la langue — est au cœur de ma décision d’enseigner en français. Je sais à quel point ces éléments sont essentiels et impactants pour les élèves, et je souhaite les aider à les vivre et à les développer à leur tour.

Quels sont tes projets en cours ou futurs au sein de la communauté francophone ?

À présent, je suis étudiante dans le module français du PDP, ce qui occupe une grande partie de mon énergie, cependant cela ne m’empêche pas de continuer à être engagée dans ma communauté à travers le comité 18+ du Conseil jeunesse francophone de la C.-B., où j’aide à planifier des activités sociales pour les 18 ans et plus de la province. 

Lorsque je serai enseignante, je vois mon engagement se concrétiser à travers l’inspiration. Je souhaite transmettre à mes futurs élèves mon amour pour la francophonie et cette belle communauté que nous construisons et les aider à développer un véritable sentiment d’appartenance à celle-ci.

Pour conclure, as-tu un message pour les etudiant.es, futur.es candidat.es au prix du leadership communautaire ?

L’engagement communautaire ne se définit pas par le nombre d’activités auxquelles on participe, mais par l’impact que l’on crée. L’idée d’une personne engagée est souvent celle de quelqu’un qui s’implique dans de nombreux projets et causes, si bien que cela devient, par défaut, notre façon de définir l’engagement. Je sais que moi-même, je me suis demandé si mon engagement était suffisant, puisqu’il était principalement concentré sur une chose. Pourtant, j’ai compris que ce n’est pas la quantité qui compte, mais bien la qualité de ce que l’on fait. Peu importe l’ampleur ou le nombre d’engagements, ce qui fait la différence, c’est l’impact que tu crées et ce que cet engagement t’apporte en retour.

Lauréate du Prix du leadership communautaire 2025 : Brienne Fillipe

Brienne s’est démarquée par le caractère exceptionnel et la constance de son engagement à l’épanouissement de la langue française en tant que Présidente de l’association des étudiant. es en français à ¶¡ÏãÔ°AV, membre du Club de conversation francophone de ¶¡ÏãÔ°AV et sa participation au programme de mentorat Peer Mentor à la Faculté des arts et sciences sociales.

Elle a contribué à plusieurs initiatives remarquables comme, le changement de nom de l’association des étudiant·es en français à ¶¡ÏãÔ°AV ou encore sa collaboration avec le conseil jeunesse de la Colombie-Britannique (CJFCB) et le BAFF pour encourager et faciliter la participation des étudiant. es à divers événements comme la Multilingual Week.

Sous l’égide du French conversation club, elle a organisé le premier « Speed Friending » avec l’association Uvic French Undergrads de l’Université de Victoria. Cette initiative avait pour objectif de favoriser les échanges entre les étudiant·es des deux universités. Le « Speed Friending » s’est réalisé sous forme de trois rencontres : une première prise de contact en ligne, la seconde lors d’une visite à Victoria et la dernière avec une promenade au Parc Stanley à Vancouver.

Curieuse et enthousiaste, Brienne souhaite continuer à s’engager auprès de la communauté, en accompagnant les nouveaux étudiant. es dans leur transition à la vie étudiante et auprès du CJFCB.

Nous souhaitons beaucoup de succès à Brienne et si vous souhaitez en savoir davantage sur elle, cliquez ici pour découvrir son portrait.

Félicitations Brienne, la constance de ton engagement à l’épanouissement de la langue française au sein de la communauté et au-delà font de toi une leadeuse inspirante !

Qu’est-ce que ça représente pour toi de recevoir le prix du leadership communautaire ?

Ce prix représente pour moi une reconnaissance officielle de mes contributions envers la communauté francophone et francophile à ¶¡ÏãÔ°AV. C’est comme si on me disait « oui, ce que tu as fait a eu un impact réel et important » !

Je me sens fière de recevoir ce prix, d’autant plus que je connais les récipiendaires précédentes, Sarah et Sayyidah que je considère comme des modèles inspirants.

Lors de mes premières années à l’université, j’étais assez introvertie et j’admirais la confiance avec laquelle Sarah et Sayyidah s’exprimaient en français. Échanger et travailler à leurs côtés m’a permis de renforcer mes capacités à m’exprimer en français et ma confiance en moi.

En tant que leadeuse communautaire, qu’est ce qui t’anime le plus ?

Pour moi, ce qui m’anime le plus ce sont les interactions que j’ai avec d’autres personnes d’expression française sur le campus. C’est le sentiment d’appartenir à une communauté qu’on crée ensemble.

Quand j’entends parler français, ça me fait plaisir d’aller parler/échanger avec eux.

As-tu une anecdote ou un souvenir à partager ?

Lorsque j’étais en échange en Suisse l’année dernière, je me suis rendu compte à quel point j’étais impliqué dans la vie étudiante à ¶¡ÏãÔ°AV, et à quel point ça me manquait de l’avoir quitté toute une année. 

J’ai découvert à mon retour à ¶¡ÏãÔ°AV que l’association d’étudiants francophones — nom actuel : Association des étudiant·es en français à ¶¡ÏãÔ°AV — avait été inactive. Ça m’a poussé à sortir de ma zone de confort et à m’y engager davantage pour que les étudiant. es aient des opportunités de s’exprimer en français hors des cours. 

Être à l’étranger m’a permis de prendre du recul et j’ai réalisé que les mots « syndicat » et « francophones » dans l’appellation « syndicat des étudiants francophones » pouvaient prêter à confusion. Avec d’autres membres de l’association, nous avons organisé un vote pour changer le nom.

Le nom Syndicat des étudiants qui avait été donné en 2001 lors de sa création ne représentait pas fidèlement notre association. Le changement de nom était important, car nous voulions que le nom représente au mieux nos valeurs et notre vision. Nous voulions que tous les étudiants parlant français peu importe leur niveau de confort dans la langue et se sentent les bienvenus. Parfois certain.es ne se reconnaissent pas ou ne s’identifient pas dans le mot « francophone ». C’est pour cette raison qu’il y avait une forte volonté d’inclure tous les étudiant·es qui étudient en français, quel que soit le nombre de cours suivis dans la langue.

Pourquoi as-tu choisi de suivre des études postsecondaires en français ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?

J’ai suivi le programme d’immersion française au primaire et au secondaire. En 12e année, j’ai assisté à une présentation du BAFF et comme j’aimais mes cours en français je me suis dit : « pourquoi pas continuer ? »

Je n’ai fait que cette application et j’ai été acceptée ! 

Ce qui m’a fait me questionner sur mon identité francophone, je ne me considérais pas vraiment francophone, car ce sont mes grands-parents qui sont québécois. Ma mère est née en Ontario, puis ils ont déménagé à Vancouver quand elle était jeune. Ma mère n’a pas eu la possibilité d’aller à l’école en français.

Même si je suis allée en immersion française, je ne me sentais pas à l’aise de parler avec mes grands-parents, j’avais une gêne par rapport à mon accent. Je ne voulais pas faire de fautes.

Depuis que j’étudie à ¶¡ÏãÔ°AV, je parle beaucoup plus souvent en français et j’ai vraiment l’impression de faire partie de la communauté francophone.

Quels sont tes projets en cours ou futurs au sein de la communauté francophone ?

Actuellement la plupart de mon temps est consacré à l’association et à la Faculté des arts et sciences sociales (FASS) et le programme de mentorat Peer Mentor où j’accompagne les nouveaux étudiant·es dans leur transition à la vie sur le campus.

Plusieurs parcours m’intéressent, je ne sais pas exactement ce que je ferai dans le futur au sein de la communauté francophone, mais j’aimerais m’impliquer davantage avec le CJFCB sur le comité 18+ et possiblement auprès du Parlement Jeunesse pour rejoindre une équipe diverse et représentative des jeunes.

Je songe aussi à faire une maîtrise ou voyager pour découvrir d’autres cultures, d’autres façons de vivre.

Pour conclure, as-tu un message pour les étudiant·es, futur·es candidat·es au prix du leadership communautaire ?

D’abord félicitations, soyez fiers et confiant·es en vos contributions

Restez impliqués dans la communauté, car c’est important !

Pour une demande d'entrevue, contactez:

Anne Marie Gagné
Gestionnaire communication, marketing et engagement
Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF)
baff_comm@sfu.ca
778-782-7645