Petit Nombre et la vieille pointe de flèche
Petit Nombre et la vieille pointe de flèche
Écrit par Veselin Jungic, ¶ˇĎăÔ°AV, et Mark Maclean, UBC
Traduction française : Audrey Venner, Burnaby (C.-B.)
Illustrateur : Simon Roy, Victoria (C.-B.)
Petit Nombre est un jeune garçon qui fait beaucoup de bêtises. Il vit avec ses parents dans un petit village sur le territoire traditionnel de leur nation tandis que sa sœur Nombre Parfait vit dans la ville où elle va à l’université.
TRADUCTIONS
LIEN
TRANSCRIPTION
Petit Nombre est un jeune garçon qui fait beaucoup de bêtises. Il vit avec ses parents dans un petit village sur le territoire traditionnel de leur nation tandis que sa sœur Nombre Parfait vit dans la ville où elle va à l’université.
C’est l’été et Petit Nombre et son ami Grand Cercle passent leurs journées à jouer et à explorer les environs de leur village. Il y a quelques jours, ils ont trébuché sur un vieux canot enterré dans le sable ; hier, ils ont trouvé le plus grand cèdre qu’ils avaient jamais vu ; et aujourd’hui, ils ont découvert une plage avec un ancien totem au milieu. « Je me demande combien de découvertes on va encore faire cet été ! » dit Petit Nombre à Grand Cercle alors qu’ils se rendaient au village à vélo.
« Juste à l’heure pour le dîner, » dit la mère de Petit Nombre en souriant. « Dépêche-toi, lave-toi les mains et viens à table. Ta sœur vient juste d’arriver et on a tous hâte qu’elle nous raconte ce qu’elle va faire pendant les prochaines semaines. »
« Je vais rejoindre un groupe de mes professeurs et mes amis d’école qui font des fouilles archéologiques sur la plage de la Ligne Droite. On va chercher des artéfacts pour nous aider à mieux comprendre la façon dont notre culture a changé au fil du temps. Ce qui nous intéresse, c’est ce que nos ancêtres mangeaient, où ils récoltaient de la nourriture et la façon dont ils préparaient leur nourriture. On aimerait en savoir plus sur les outils utilisés par nos ancêtres et sur la façon dont ces outils ont été fabriqués. »
Petit Nombre semblait perplexe : « Comment pouvez-vous savoir si quelque chose a cent ou deux cents ans ? » Nombre Parfait sourit :
« On mesure et on calcule. Ces artéfacts sont précieux et appartiennent à tout notre peuple, alors toi et Grand Cercle ne devriez pas commencer à creuser n’importe où ! »
Le lendemain matin, Petit Nombre se rendit à la maison de Grand Cercle. « Il y a des gens qui creusent sur la plage de la Ligne Droite. Cachons-nous dans les buissons sur la colline au-dessus de la plage et regardons ce qu’ils font! »
« Ces buissons sont trop denses, » murmura Petit Nombre. « Je vais essayer de m’approcher un peu. »
Il se faufila entre deux buissons,
trébucha sur une pierre, et dégringola soudainement du haut de la colline !
Quand sa chute prit finalement fin, Petit Nombre ouvrit les yeux et poussa un cri perçant. Il était tombé nez à nez avec un homme qui semblait être coincé dans un trou !
Puis il entendit la voix de Nombre Parfait très en colère : « Petit Nombre, comment es-tu arrivé ici ? Quand maman et papa vont savoir ça, tu vas avoir de gros ennuis ! »
« Attends, Nombre Parfait », dit l’homme qui était agenouillé dans l’énorme trou et dont les yeux dépassaient à peine du bord. « Assure-toi que Petit Nombre va bien et ensuite fais-lui faire la visite du site. Tu peux peut-être lui montrer les vieux outils en os et en pierre qu’on a trouvés ce matin. »
« On a appris qu’il y a longtemps, nos ancêtres chassaient des phoques et des lions de mer », dit Nombre Parfait à son frère alors qu’ils marchaient vers une tente.
« J’ai déjà vu des phoques et des lions de mer », répondit discrètement Petit Nombre, encore un peu étourdi par sa chute. « Ces animaux sont si gros, ça devait être très difficile de les attraper. »
« Oui, mais quand on en attrape un, on obtient beaucoup de viande. Enfin de toute manière, on pense que nos ancêtres, à un moment donné, ont commencé à manger des crustacés et du poisson. »
Une fois sous la tente, Nombre Parfait pointa du doigt quelque chose sur la table qui ressemblait à une pierre polie. « C’est une pointe d’ardoise taillée. C’était probablement la pointe d’une flèche. »
Elle prit la pierre et commença très doucement à la faire tourner dans sa main. « Très peu de gens peuvent dire qu’ils ont tenu un objet qui a été utilisé par nos ancêtres il y a des milliers d’années. » Petit Nombre, les yeux grands ouvert, fixait la pointe de flèche qui tournait et entendit à peine la voix de sa sœur.
« Grand Cercle doit être encore en train de se cacher dans le buisson », s’exclama Petit Nombre en se frappant le front.
« Je dois partir. On se voit à la maison ! » Il enlaça sa sœur bien fort
et se mit Ă courir vers la colline.
Nombre Parfait secoua la tête en souriant et murmura : « Je t’aime aussi, mon petit frère… »
Question : Comment un artéfact peut-il révéler son âge ?
CRÉDITS ET REMERCIEMENTS
Écrit par Veselin Jungic et Mark MacLean
Illustré par Simon Roy
Traduction française : Audrey Venner, Burnaby (C.-B.)
Voix : Issa Bertrand, Burnaby (C.-B.)
Son : Audrey Venner, Burnaby (C.-B.)
Musique : Cameron Tathan, Vancouver (C.-B) et Barry Cardinal de la Nation Crie de Bigstone
Animation : Andy Gavel, Université Simon Fraser
Producteur : Veselin Jungic, Université Simon Fraser
Directrice : Angela Meyers, Vancouver (C.-B)
Remerciements particuliers Ă :
Betty Wilson de la Nation Sliammon ;
Rudy Reimer de la Nation Squamish ;
Donna Gerdts, Université Simon Fraser ;
Barbara Winter, Université Simon Fraser ;
Tom Archibald, Université Simon Fraser ;
John Maxwell, Université de Victoria ;
Ozren Jungic, Ottawa (ON);
Pam Borghardt, Université Simon Fraser ;
Département de mathématiques, Université Simon Fraser ;
Département de mathématiques, Université de la Colombie-Britannique ;
Faculté des sciences, Université Simon Fraser ;
Bureau des peuples autochtones, Université Simon Fraser ;
Institut des sciences mathématiques du Pacifique ;
Centre IRMACS, Université Simon Fraser.
Une partie de cette histoire est inspirée du rapport de la saison 2008 et de la brochure 2009 de l’école des fouilles en archéologie et en gestion du patrimoine conjointement planifiée et gérée par la Nation Tla’amin et l’Université Simon Fraser.