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Section 8.4 French - PETIT NOMBRE ET LES RENARDS NAINS

Écrit par : Mark MacLean et Veselin Jungic

Traduction française : Jess Pollard

Traduction française : Audrey Venner

La pleine lune se leva à l’horizon et illumina les prairies recouvertes d’une fine couche de neige tombée la veille. Le clair de lune traversa la fenêtre et illumina la pièce où Petit Nombre, sa sœur Nombre Parfait, et leurs cousins étaient assis autour de la cheminée en train de parler du nouveau couple de renards nains qui avait été installé ce jour-là près des rochers au bord du ruisseau de l’autre côté du ranch de leurs grands-parents.

Grand-père était silencieux dans son fauteuil dans le coin, cachant son enthousiasme à propos du retour des renards nains dans la région, où ils avaient été vus pour la dernière fois quand son père n’était qu’un jeune homme. Grand-mère entra dans la pièce et ferma les rideaux, ce qui perturba les enfants dans leur jeu, la pièce s’étant assombrie. Les enfants savaient qu’il serait bientôt l’heure pour eux d’aller au lit, et ils commencèrent donc à prendre un malin plaisir à assaillir leur grand-mère de questions sur les renards nains pour la distraire.

"S’il te plaaaaait, Grand-mère ! Parle-nous des renards nains ! S’il te plaît !" la supplièrent-ils tous ensemble. "Quand est-ce qu’ils auront des bébés ?"

Grand-père, les yeux scintillants, rentra dans leur jeu pour les soutenir : "Oui, Grand-mère, parle-nous des renards nains."

Grand-mère jeta un regard glacial à Grand-père, avant de s’adoucir et de lui sourire en s’asseyant sur sa chaise et en regardant les enfants qui s’étaient installés à ses pieds.

Elle ne commença pas à parler tout de suite, mais attendit patiemment que les enfants se calment et arrêtent de se chercher et de se taquiner.

"Les renardeaux obéissent toujours à leurs parents. Toujours." Petit Nombre rougit quand il réalisa que sa grand-mère le regardait en disant ça. Il s’efforça de croire qu’un léger sourire était apparu sur son visage avant qu’elle le libère de son regard et retourne à son histoire.

"La renarde naine aime sortir tard dans la nuit, juste avant les premières lueurs de l’aube. Vous ne la verrez probablement pas pendant la journée. Quand le vent souffle, elle se cache dans sa tanière et ne sort que quand il s’est calmé. Quand elle s’apprête à avoir des renardeaux, elle prépare sa tanière pour eux en recouvrant le sol d’herbes de prairie. Une fois les petits nés, elle reste dans la tanière avec eux et ne sort que pour chasser régulièrement afin de pouvoir continuer à allaiter ses petits. »

Petit Nombre l’interrompit : "Est-ce qu’elle chasse tous les jours ?"

"Non, pas tous les jours," répondit-elle. "Quand elle va à la chasse, les petits restent dans la tanière et l’attendent. Ils savent qu’ils n’ont pas le droit de sortir quand elle est partie. Ils ne sortiront pas de la tanière avant d’en avoir l’âge."

"Mais le garçon renard alors, Grand-mère ? Il aime la fille renard et veut rester avec elle, nan ?" interrompit Nombre Parfait. Petit Nombre leva les yeux au ciel. Sa sœur semblait toujours parler des garçons ces derniers temps.

Avant que Grand-mère ne puisse répondre, Grand-père dit doucement : "Oui, le garçon renard aime la fille renard et veut être avec elle." Il regarda Grand-mère en disant ça, et elle hocha la tête en lui souriant avec les yeux.

"Oui, Nombre Parfait, le garçon renard veut rester avec sa partenaire pour toujours, et elle veut qu’il soit près d’elle. Ce soir, ils iront s’asseoir sous le clair de lune et seront heureux d’être de retour sur leur territoire. C’est ici leur maison, dans les prairies. La femelle bison le sait et elle sera contente que les renards nains fassent leur tanière près d’elle. Elle leur rendra visite ce soir pour leur souhaiter un bon retour chez eux."

"Mais quand est-ce qu’ils vont avoir des bébés, Grand-mère ?" demanda Nombre Parfait, plaintivement.

"Bientôt. La tanière où elle vit n’est pas assez grande pour que le garçon renard soit avec eux quand leurs bébés seront nés, donc il ira vivre dans les environs et voudra venir la voir aussi souvent que possible. Mais elle ne sortira que pour chasser, donc il devra être patient. » Elle regarda Grand-père, qui sourit et hocha la tête.

"Il voudra la revoir sous la pleine lune pour se remémorer cette belle journée, cette journée où ils sont rentrés chez eux. Il sait combien de jours il doit attendre et il fait une trace sur le mur de sa tanière chaque jour qui passe pour pouvoir garder la notion du temps."

"Ce sera quand, Grand-mère ?" demanda Nombre Parfait.

Grand-mère baissa les yeux et resta silencieuse pendant un moment. Elle réfléchit longuement. Les enfants commencèrent à s’agiter, mais ils s’arrêtèrent quand elle leva les yeux.

"Ils pourront se voir quand elle sortira chasser sous la lumière de la pleine lune douze quarts de lunes à partir de maintenant," dit Grand-mère avec certitude.

Petit Nombre pencha la tête sur le côté, l’air perplexe : "Comment est-ce que tu sais ça, Grand-mère ?"

"Je sais combien de fois la renarde naine sort chasser," dit Grand-mère.

"Ça arrive souvent, Grand-mère ?" dirent les enfants d’une seule voix.

Elle ne répondit rien parce qu’elle vit que les enfants essayaient de trouver la réponse.

"Je sais ! Je sais !" cria Nombre Parfait. Elle se leva d’un coup, courut vers Grand-mère et monta sur ses genoux. Elle lui murmura quelque chose à l’oreille pour que Grand-mère soit la seule à pouvoir entendre.

Grand-mère sourit. "Tu es intelligente, Nombre Parfait !"

Question : Si la renarde naine sort de sa tanière à intervalles réguliers, à quelle fréquence laisse-t-elle ses petits seuls pour aller chasser ?